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Volvo Ocean Race - Etape 4 - Jour 2 : Régime allégé - Chine / Foxoo
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Source : #21267 Publié le 22/02/12 | Vues : 90

Volvo Ocean Race - Etape 4 - Jour 2 : Régime allégé / Chine


Alors que toute la flotte suit le même cap vers Taiwan contre la mousson, la brise commence à s'essouffler en mer de Chine et les vagues à se lisser. Pour le plus grand bien de Franck Cammas et son équipage qui maintiennent leur position de dauphin derrière les néo-Zélandais. Le régime de vent d'Est s'allège mais se complexifie...



« A cause de la tempête tropicale qui est passée quelques jours avant nous en mer de Chine, la mer est encore assez hachée. Nous sommes obligés de remonter face au vent et aux vagues pour atteindre le détroit de Luçon. Ce mardi midi (heure française), nous sommes tribord amures et nous nous dirigeons vers le Sud de Hong-Kong, cap au Nord-Est. Camper a réussi à se décaler un peu au vent (dix milles) parce qu'il y a eu une bascule favorable pour lui et actuellement, c'est plutôt bon d'être à l'Est. Mais à un moment, il va falloir virer de bord...» déclarait Franck Cammas à la visioconférence de mardi midi 21 février 2012.

Une mousson fracturée
La situation en mer de Chine a radicalement changée en moins de 48h. La dépression tropicale a « sucé » la mousson sur la partie Sud et quelque peu chamboulé le climat habituel de cette région. Une zone de calme règne désormais sur l'Ouest et le Nord-Ouest de l'archipel philippin. Les voiliers gagnent donc vers le Nord-Est pour contourner ce piège. Il n'y a pas d'options marquées possibles à ce jour et probablement pas avant de traverser le détroit de Luçon. Au point même que les navigateurs risquent fort de raser les côtes de Taiwan en louvoyant afin de conserver un peu de pression dans les voiles...

« Cela fait plus de 24h que nous sommes sur le même bord et il n'y a pas de manoeuvres à faire. Ca penche beaucoup mais nous avons pu passer pas mal de temps au repos. Il y a entre trois et quatre mètres de creux, mais surtout nous sommes presque face à la houle ! Le passage dans les vagues est brutal et rend la vie à bord très inconfortable : ce ne sont pas des conditions faciles pour le bateau aussi... Les moments les plus durs étaient la nuit dernière mais ça va aller en s'améliorant graduellement jusqu'à demain. Maintenant, il faut que nous gérions les plateformes pétrolières. Il y en a une devant nous et malheureusement, elles ne sont pas très bien cartographiées. Côté météo, la réalité ne correspond pas tout à fait aux prévisions mais nous commençons à avoir l'habitude en mer de Chine. La force du vent est correcte, mais il y a des rotations imprévues. Vivement que nous rentrions dans le Pacifique parce que le ciel est couvert et naviguer contre le vent, ce n'est pas très agréable ! » insistait le skipper de Groupama 4.

Camper et sans reproche...
Les premières 24 heures ont été capitales pour se positionner le plus à l'Est possible, afin de bénéficier de la grosse bascule du vent au secteur Est qui a incité Groupama 4 à enclencher le premier un virement de bord (mardi midi 21 février 2012 heure française). Tous les skippers ont suivi quelques minutes plus tard le voilier français et c'est donc une course de vitesse pure qui se joue depuis, au près à 45° d'un vent d'une quinzaine de noeuds qui tend à fléchir au fil des heures. Dans l'après-midi de mardi 21 février 2012, la flotte devrait passer la surprenante île de Pratas (Dongsha Qundao) autour de laquelle les forages pétroliers sont légion. La position de Franck Cammas et ses hommes est favorable car Groupama 4 est en pointe du groupe qui s'étire au détriment des retardataires qui ont dû virer de bord deux fois (Telefonica) ou plus (Puma) pour se maintenir dans ce flux qui périclite à l'approche de Hong-Kong.

« Puma n'a pas été favorisé avec son départ décalé de plus d'une demie heure à Sanya. On sait que le vent va s'essouffler sur la totalité du plan d'eau et à chaque fois, il a subi les rotations du vent en même temps que nous, ce qui le pénalise en ce début de course. Mais nous n'en sommes qu'au deuxième jour de mer ! La route est encore longue. Au départ, dès que le vent est rentré au débridé, nous avons pu constater une nouvelle fois que nous étions très rapide puisque nous avons pu larguer Camper jusqu'au moment où la brise a tourné. Au près, nous sommes un peu moins à l'aise surtout que nous n'avons pas configuré Groupama 4 pour cette allure-là, mais pour l'instant, nous tenons notre rang. On devrait retrouver du vent de travers après Taiwan... »

Le mardi midi 21 février 2012, les leaders n'avaient parcouru que 390 milles vers le détroit de Luçon et il en restait encore près de 300 avant de parer la pointe Sud de l'ex-Formose. Les conditions sur l'eau seront moins agitées mais beaucoup plus complexes parce que la brise va osciller plusieurs fois ces prochaines heures avec la présence d'une grosse masse nuageuse en cours d'évaporation. De petits bords de recadrage sont donc à attendre et c'est dans ce tempo de virements que des écarts significatifs peuvent se creuser, en particulier entre les deux leaders (Camper et Groupama 4) et le dernier (Puma) qui ne navigue déjà plus dans le même flux que ses concurrents.

Position des concurrents de la Volvo Ocean Race sur la quatrième étape Sanya - Auckland à 1600 UTC (17h00 heure française) le 21/02/2012
1. Camper à 4 860,8 milles de l'arrivée
2. Groupama 4 - à 8,6 milles du premier
3. Team Sanya - à 9,6 milles du premier
4. Abu Dhabi Ocean Racing - à 14,7 milles du premier
5. Telefonica - à 17 milles du premier
6. Puma - à 39,3 milles du premier



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