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Groupama dans la Volvo Ocean Race - Etape 3 : Les deltas du Mékong - Chine / Foxoo
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Source : #21267 Publié le 03/02/12 | Vues : 95

Groupama dans la Volvo Ocean Race - Etape 3 : Les deltas du Mékong / Chine


Au louvoyage face à une mer dure et un vent de secteur Nord-Est atteignant parfois plus de trente noeuds, Groupama 4 a encore six heures difficiles le long des côtes vietnamiennes avant de repartir au large et virer une dernière fois en direction de Sanya. Dans le sillage des Espagnols, Franck Cammas et son équipage doivent surveiller le retour des néo-Zélandais, plutôt rapides contre le vent.



Groupama 4 était au contact de Telefonica au passage de la Malaisie mais a perdu un peu de terrain sur les Espagnols dans la longue remontée vers le Viêtnam. Ni l'un, ni l'autre n'ont pu contenir le retour de Abu Dhabi et surtout de Camper, très à l'aise dans ces conditions de navigation contre le vent. Rappelons qu'il y a deux jours, les néo-Zélandais et les Emiratis concédaient plus de 70 milles de retard.

Quand Telefonica et Groupama 4 enclenchaient leur premier virement près du fleuve Mékong, les écarts avec les néo-Zélandais étaient réduits à 40 milles. Et quelques virements de bord plus tard, le jeudi 02 février 2012 en début d'après-midi, les deltas vis à vis des Espagnols montaient à une dizaine de milles et à seulement cinq milles sur Camper ! Quant à Abu Dhabi, il pointait à une trentaine de milles tout comme Puma...

Des pêcheurs par centaines
« Nous sommes au près le long des côtes vietnamiennes depuis à peu près 24h dans du vent assez fort, au point que nous venons de repasser avec le foc de brise et de prendre un ris dans la grand-voile. Nous attendons une rotation vers le Nord et pour l'instant, nous tirons de petits bords près des rives. C'est exténuant pour nous parce qu'il faut trimballer le matériel d'un côté à l'autre à chaque virement de bord avant d'être, d'ici quelques heures, en bâbord amure pour repartir vers le large. Il y a énormément de bateaux de pêche dans les environs et il faut slalomer. Nous ne voyons ni Telefonica, ni Camper même s'ils ne sont pas très loin. » déclarait ce jeudi midi Erwan Israël.

C'est au gré des virements de bord que les écarts se sont ainsi resserrés, car chaque manoeuvre est un lourd tribu à la vitesse : il faut transporter plus de deux tonnes de matériel sur le pont et à l'intérieur, d'un bord sur l'autre avant de tourner la barre. Il faut recommencer quelques dizaines de minutes plus tard afin d'éviter les bancs de sable tout en restant proches des côtes où le courant contraire est moins fort et la mer moins formée.

« La nuit vient de tomber et dans cette mer très courte, très hachée, ce n'est pas facile de bien barrer parce qu'il y a des rotations de vent près des côtes ce qui nous fait parfois naviguer face aux vagues. Nous sommes aussi extrêmement fatigués parce que la course a été intense depuis le départ et nous faisons donc beaucoup de rotations à la barre. Le courant contraire nous a incité à aller jouer à la côte : il y avait un noeud et demi de courant poussé par la mousson qui porte au Sud-Ouest. Nous sommes donc nettement plus abrité depuis que nous sommes près du Viêtnam, mais nous ne pouvons pas nous approcher trop car il y a beaucoup de bancs de sable, jusqu'à trois milles des rivages. »

Double bascule
Ce n'est qu'au cap Padaran qui marque la courbure des côtes vietnamiennes vers le Nord que Groupama 4 pourra s'éloigner dans un flux plus orienté au Nord, toujours de plus de vingt-cinq noeuds en raison d'un effet de compression de la mousson sur le relief. Puis au fur et à mesure que le voilier français va prendre le large, la brise va revenir au secteur Nord-Est en mollissant à 15-20 noeuds. C'est dans cette nouvelle bascule qu'il faudra une dernière fois virer de bord pour piquer sur l'arrivée : le choix du moment de cette ultime manoeuvre est capital pour déterminer le podium de cette troisième étape ! Trop tôt, il faudra encore faire du près pendant plusieurs heures face au courant océanique général ; trop tard, cela rallongera la route vers la Chine. Sanya devrait apparaître à l'horizon samedi 04 février 2012 après-midi (heure française).

« Nous avons déjà fait une grosse dizaine de virement de bord et il en reste au moins autant à faire ! Après, nous pourrons repartir au large pour, nous l'espérons, recroiser devant Puma. En fin de nuit (locale) ou au lever du jour, nous pourrons effectuer un dernier virement de bord dans un vent de Nord-Est : ce sera un moment important puisqu'ensuite, nous ferons route directement vers Sanya. Il fait nettement moins chaud mais les conditions de vie sont pires car on se fait sérieusement secouer au près et on a vraiment du mal à dormir... »

Position des concurrents de la Volvo Ocean Race sur la troisième étape Abu Dhabi - Sanya à 1600 UTC (17h00 heure française) le 02/02/2012
1. Telefonica à 412,6 milles de l'arrivée
2. Groupama 4 - à 10,7 milles du premier
3. Camper - à 17,9 milles du premier
4. Puma - à 27 milles du premier
5. Abu Dhabi Ocean Racing - à 28,8 milles du premier
6. Team Sanya - à 212,3 milles du premier



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